dimanche 4 mai 2014

Le Courrier Dans La Rome Antique.

                                       Lorsqu'on se penche sur l'Antiquité romaine, les sources d'informations sont nombreuses, et l'on tire de précieux renseignements des vestiges archéologiques mis au jour, qu'il s'agisse de monuments, de mosaïques, de poteries ou de la maison de Monsieur et Madame Tout-le-monde. Mais les documents les plus précieux et les plus accessibles au commun des mortels, ce sont avant tout les textes. De ce point de vue, nous sommes gâtés puisque la civilisation romaine est avant tout une civilisation de l'écrit. Les Romains écrivent, partout et tout le temps, sur tout et n'importe quoi : traités sur l'agriculture, la géographie, l'astronomie, la botanique, la cosmétique ou l'art oratoire, annales, biographies, poésies, plaidoyers, essais philosophiques...

Jeune femme tenant un stylus et des tablettes de cire. (Fresque de Pompéi.)


                                       Mais surtout, les Romains écrivent des lettres, qui nous fournissent des renseignements sur les évènement historiques, la société, leur vie quotidienne ou tout simplement leur manière de penser. Et certains n'y vont pas avec le dos du stylus : pas moins de 800 lettres écrites par Cicéron sont parvenues jusqu'à nous ! Un chiffre qui laisse songeur, quand on pense qu'il ne s'agit que d'une partie de sa correspondance... Celle-ci se partage en deux grandes catégories : les lettres à Atticus (Ad Atticum), et celles destinées à d'autres de ses amis et ses connaissances. (Ad familiares). Un peu après, au début de l'Empire, Horace adopte la forme épistolaire pour certains de ses écrits satiriques, même s'il conserve les hexamètres conventionnels. Ovide, exilé par Auguste sur les bords de la Mer noire, écrit quant à lui les "Pontiques", recueil de poèmes élégiaques parmi lesquels des lettres dans lesquelles le poète se plaint de son sort et demande la clémence du Prince. Elles sont connues sous le nom de Epistulae ex Ponto. Au début du IIème siècle, Pline Le Jeune publie sa correspondance, qui comprend notamment des lettres adressées à l'Empereur Trajan ou à l’historien Tacite. On pourrait également citer les lettres de Fronton (règne des Antonins) ou celles, bien sûr, de Saint Augustin.

Cicéron écrivant une lettre. (Girolamo Scotto, Aristeas via wikipedia.)


                                       Donc, les Romains s’envoient des lettres à travers l'immense territoire qui constitue l'Empire. Mais comment le courrier parvient-il à son destinataire ? Comment rédige-t-on ces messages ? Et pourquoi cet engouement pour l'art épistolaire ?


ACHEMINEMENT DU COURRIER : BOUGEZ AVEC LA POSTE !


                                       Au cours de son Histoire, la civilisation romaine antique s'est étendue sur un immense territoire, diffusant partout sa culture de l'écrit. La circulation des hommes et des marchandises, de plus en plus fréquente, accroit le développement du réseau routier terrestre et maritime, qui provoque à son tour l'augmentation des déplacements et, en conséquence, de la correspondance privée. Empire centralisé, Rome doit aussi pallier à l'augmentation des distances et créer un système capable d'acheminer les courriers officiels entre l'Empereur, l'armée et les provinces, de façon rapide et fiable.

                                       Aujourd'hui, il vous suffit de trouver une boîte postale et hop ! Les gentils postiers se chargent du reste. C'est un petit peu plus compliqué à Rome, où l'on envoie son courrier par l'intermédiaire d'un esclave de confiance ou d'un messager spécialement engagé à cette intention. L'autre solution consiste à confier la lettre à un voisin, un ami, un marchand - bref, à un membre de la communauté se rendant là où se trouve le destinataire de la missive. Le truc bien aléatoire, donc : il vous faut attendre qu'une connaissance parte en voyage, au bon endroit, en espérant qu'elle n'oublie pas votre lettre au fond d'une poche ! Cependant, les plaintes adressées à des correspondants paresseux ou négligents se multiplient au fil du temps, ce qui laisse supposer que l'acheminement du courrier n'est pas le vrai problème... Le fils de Cicéron, étudiant à Athènes, se plaint ainsi à son père d'avoir attendu 46 jours pour recevoir une lettre de lui. Bien sûr, il n'existe pas d'adresse précise, mais le travail du messager est souvent facilité par les instructions très détaillées données par l'auteur :
"Destination de la lettre de Rufus : à partir de la porte de la Lune, marche en direction des greniers, et lorsque tu arrives à la première rue, tourne à gauche derrière les thermes, où il y a un temple et va vers l’ouest. Descends les marches, monte les autres, et tourne à droite et après le péribole du temple, du côté droit, il y a une maison à sept étages et au fronton du vestibule une Fortune et de l’autre côté une boutique de nasses. Demande, là ou au concierge, et l’on t’informera. Crie ton nom : Lusius [?] t’informera… " (Papyrus d' Oxyrhynchos - IIIème siècle.)
Bas-relief de Trier, montrant un voyageur à bord d'un carrus.


                                       En ce qui concerne les messages d’État... c'est à peu près la même chose, du moins jusqu'à l'Empire! Il n'existe aucun système, aucun acheminement spécifiquement destiné aux courriers officiels. Grosso modo, les lettres suivent le même parcours - les messagers délivrant les lettres d’État étant les tabellarii, tandis que ceux qui acheminent le courrier privé sont connus sous le nom de cursores ou pugillarii. Toutefois, le nombre et la qualité des routes couvrant le territoire dominé par Rome permettent parfois une distribution extrêmement rapide : une lettre de Jules César, alors en Bretagne, parvient à Cicéron, à Rome, en 28 jours seulement !

                                       Dès 539 avant J.C., sous le règne de Cyrus II, les Perses avaient mis en place un ingénieux système, des cavaliers se relayant pour acheminer les messages et les transmettre dans tout l'empire. Efficaces, les cavaliers pouvaient couvrir une distance de 2700 km en neuf jours. Réservé en principe aux messages officiels, ce système pouvait aussi délivrer les lettres des particuliers et les messagers, quant à eux, avaient toujours une info croustillante à raconter à leur arrivée.

Cyrus II Le Grand.

                                       Auguste s'en est-il inspiré ? Avec un Empire toujours plus vaste à administrer, le premier Empereur s'inquiète en tous cas de l'acheminement du courrier impérial : il est en effet primordial de pouvoir communiquer rapidement et de manière fiable avec les gouverneurs de provinces et les responsables militaires. Il met donc en place un système similaire : dans un premier temps, les messages sont transportés par des coureurs, puis on développe un réseau constitué d'auberges de relais (mutationes) tous les 8 à 12 km, où des cavaliers, chargés du courrier, peuvent changer de monture ou se relayer, afin d'acheminer la missive le plus vite possible. Le système s'appuie sur l'extraordinaire réseau routier couvrant l'ensemble de l'Empire : les routes préexistantes, et celles construites par Auguste et ces successeurs - pour une longueur totale de 77.000 km - sont émaillées de stations de relais. Par la suite, cette organisation se scindera, au IIe siècle, en deux bureaux spécialisés respectivement dans la correspondance officielle en Latin et celle en Grec. L'ensemble sera surtout amélioré par Trajan et Hadrien. Sans doute n'est-ce pas un hasard, puisque ces deux Empereurs, connus pour avoir énormément voyagé au cours de leur règne, étaient sans doute particulièrement conscients de l'importance de la rapidité et de la fiabilité de l'acheminement des messages.

Timbre italien à l'effigie de l'Empereur Auguste.

                                       Appelée cursus publicus, cette poste impériale fonctionne 24 heures sur 24, et elle est contrôlée par des inspecteurs, les curiosi. En moyenne, un messager parcourt 80 km par jour. Mais on donne un bon coup de collier en cas de message urgent : lorsque l'armée du Rhin se révolte, Galba en est avisé en neuf jours - ce qui indique que le messager a parcouru environ 240 km par jour... A titre de comparaison, le courrier des particuliers ne parcourt que 30 à 60 km par jour.

Timbre italien.

                                       Théoriquement, le cursus publicus est réservé aux messages officiels et militaires, envoyés par les responsables aux hauts fonctionnaires, et une autorisation spéciale est requise pour l'utiliser - l’evectio. En réalité, le service est souvent détourné à des fins personnelles. Voici par exemple la lettre que Pline le Jeune envoie à Trajan :
"Jusqu'ici, seigneur, je n'ai donné de route à personne, ni pour d'autres affaires que pour les vôtres. Une nécessité imprévue m'a forcé de rompre cette loi que je m'étais faite. Sur la nouvelle que ma femme a reçue de la mort de son aïeul, elle a souhaité de se rendre au plus tôt auprès de sa grand'tante. Comme le plus grand mérite d'un si juste devoir consiste dans l'empressement, et que je savais que vous ne désapprouveriez pas un voyage où la tendresse pour ses proches l'engageait, j'ai cru qu'il y avait de la dureté à lui refuser cette route. Je vous mande ce détail, seigneur, parce que je me serais reproché de l'ingratitude, si, parmi tant de grâces dont vous m'avez comblé, je vous avais dissimulé celle-ci seule, que je n'ignorais pas ne tenir que de votre bonté pour moi. C'est la confiance que j'ai en elle qui m'a fait faire, comme si vous me l'aviez permis, ce que j'eusse fait trop tard, si j'eusse attendu votre permission. " (Pline Le Jeune, "Lettres", X - 122.)

Un centurion fait son rapport à Pline Le jeune Gouverneur de Bythinie.

                                       Plus anecdotique, on peut aussi avoir recours aux pigeons voyageurs. Brutus, assiégé par Marc Antoine dans la ville de Modène (44 - 43 avant J.C.), parvient à communiquer avec ses alliés en attachant ses messages aux pattes des pigeons. Les particuliers ne sont pas en reste : un Romain, féru de courses de char, utilise des hirondelles qu'il peint aux couleurs de l'équipe gagnante, pour transmettre les résultats à ses amis !

Mosaïque du Ier s. montrant un columbarium. (Palestrina -©Biblical Archaeology Review.)


TABLETTES ET PAPYRUS : LE NÉCESSAIRE DU PETIT ÉPISTOLIER.


                                       Vous savez désormais comment on envoie une lettre dans la Rome antique. Encore que le terme de "lettre" (epistolia en Latin, d'où notre "épître") puisse prêter à confusion : il ne s'agit évidemment pas d'une feuille de papier, pliée dans une enveloppe timbrée. Alors, quel support utilise-t-on ? Et avec quels instruments écrit-on ?

Proculus et sa femme. (Fresque de Pompéi, Ier s.)

                                       Il existe différents supports, en fonction du type d'envoi. Pour les courriers expédiés sur de courtes distances (dans une même ville, par exemple), on utilise des tablettes de bois enduites de cire teinte en noir (pugillares), sur lesquelles on écrit grâce à un poinçon ou stylet (stilus), qui est en fait une tige de métal, de bois ou d'os pointue à une extrémité et aplatie en forme de spatule à l’autre bout, afin éventuellement d'effacer le texte. Le destinataire peut alors répondre au verso de cette même tablette. L'ostracon (tesson de poterie) est également assez fréquent pour les correspondances quotidiennes.

Matériel d'écriture. (Fresque du Ier s., Musée archéo de Naples, via VRoma Project.)

                                       Pour les envois plus lointains, on utilise des feuilles de papyrus d'Égypte, préalablement polies avec un coquillage ou un racloir en ivoire. On écrit alors avec un calame (calamus - roseau taillé en biseau) ou avec une plume d'oiseau (penna), que l'on trempe dans un encrier (atramentarium) contenant de l'encre noire (atramentum). Enroulé sur lui-même, le papyrus présente l'avantage de pouvoir être scellé et / ou cacheté. On utilise le papyrus jusqu’au IIIème siècle, bien qu'existent dès le Ier siècle des parchemins, en peau de chèvre ou de mouton traitée. Ce type de supports permet d'écrire recto-verso, de plier le message ou de relier les peaux entre elles - mais il reste extrêmement cher.

Un des papyrus d'Oxyrhynchos. (L’Évangile Selon Saint-Matthieu.)

                                       Il arrive parfois que certains destinataires (publics ou privés), fiers d'avoir reçus une lettre émanant d'une haute personnalité, en fassent graver le texte sur une tablette de bronze, qu'ils exposent ensuite chez eux ou, dans le cas d'une collectivité, dans un bâtiment public.

                                       Ce sont bien sûr des généralités, et les découvertes archéologiques font état d'autres systèmes ou supports. On a par exemple découvert au fort de Vindolanda, près du mur d'Hadrien, des messages inscrits à l'encre sur de fines lames de bois, dans un état de conservation tellement remarquable que les textes en sont encore lisibles. Une de ces lettres, sans doute destinée à un soldat, dit ainsi :
"Je vous ai envoyé chaussettes de Sattua, deux paires de sandales, et deux paires de sous-vêtements." (Tablettes de Vindolanda, n°346.)
Tablette de Vindolanda 346.

FORME DE LA LETTRE.


                                       Venons-en justement au contenu de ces missives. La correspondance latine revêt une forme précise, codifiée depuis des siècles, et obéit à des règles immuables. Une lettre romaine, envoyée de X à Y, commence traditionnellement par une formule d'ouverture (praescriptio) précédée du nom de X au nominatif et de celui d'Y au datif, ou un souhait de bonne santé (formula veletudinis), le plus souvent abrégée  :

    S D - Salutem dicit - X (nominatif) salue Y (datif).
    S P D - Salutem plurimam dicit - envoie ses salutations très affectueuses.
    S M D - Salutem Magnam dicit. - salue énormément.
    S V B E - Si vales, bene est. - Si tu vas bien, tout est bien.
    S V B E E A V - Si vales, bene est; ego autem valeo. - Si tu vas bien, tout est bien, je vais bien moi aussi.

                                       La lettre se conclue par "Vale" (porte-toi bien), formule unique sans distinction selon le rang du destinataire.

                                       Cette configuration ne varie pratiquement pas au cours de l'Histoire romaine : des études ont montré que 90% des lettres s'ouvrent par des amorces similaires. Il faut dire que l’usage épistolaire est enseigné dès l'école, aux enfants de 11 à 15 ans, par le grammaticus. Comme souvent dans l'enseignement romain, l'apprentissage se fait par imitation. Une lettre écrite par un certain Théon, retrouvée à Oxyrhynchos en Égypte, prouve que les plus jeunes s'essayaient déjà à l'art épistolaire : le nombre de fautes et le style, maladroit et puéril, laisse supposer (et espérer!) que son auteur était un très jeune enfant :
"Théon à son père Théon.
Bien jouer. Tu m’as pas emmenné avec té en ville. Si tu veux pas m’enmener avec té à Alexandrie, je t’écris plus de lettres, je te parle plus, je te souhaite plus ta santé. Mais çi tu va pas à Alexandrie, je prendrai plus ta min et je te dirai plus bonjour jamais. Çi tu veux plus m’enmener, voilà ce qui va se paçer. Et puis ma mère a dit à Archelaüs : "il m’énerve, qu’on le voie plus !" T’as bien joué. Tu m’a envoié des cadeaux, rien que des saletés ! Elles nous ont bien déçus, le 12, que t’es parti. Envoie-moi autre chose, je t’en prie. Çi t’envoi pas, je mange plus, je boie plus. Voilà. J’espaire que tu v.b. Le 18 Tubi
[janvier]." (Papyrus d'Oxyrhynchos, n°119, IIe s. av. J.C.)

Professeur et ses élèves. (Bas-relief de Trier.)

FOND DE LA LETTRE.


                                       A part envoyer des chaussettes ou râler après la camelote offerte par Papa, que raconte-t-on dans ces lettres ? Ma foi, beaucoup de choses ! Les sujets abordés vont du plus trivial au plus profond, simple souci du quotidien ou réflexion philosophique. Les lettres sont, souvent, une mine d'or pour qui souhaite appréhender le mode de vie ou saisir les préoccupations quotidiennes des Romains. Mais certains épistoliers en profitent pour fournir ou demander des conseils, aussi bien pour résoudre un problème banal que sur la conduite à mener dans la vie... On râle et on se plaint, aussi : le bruit, les contraintes de la vie citadine, les litiges commerciaux, les soucis familiaux...

                                       En réalité, la lettre n'est pas un simple morceau de papyrus par le biais duquel on s'informe sur les dernières nouvelles de la ville ou sur la santé d'un proche. Bien plus que cela, elle symbolise le maintien de l'amitié, elle remplace la proximité physique avec l'être cher et pallie au manque en contrant l'adage populaire qui veut que "loin des yeux, loin du cœur." Pour les Romains, la correspondance est une conversation à distance ou, comme le dit Cicéron, si attaché à son ami Atticus : une amicorum colloquia abstentium - une discussion d'amis absents. On retrouve cette idée dans la praescriptio, "X salue Y".

                                       A ce titre, la littérature épistolaire latine apporte également de précieux renseignements sur la langue elle-même, en ce qu'elle permet d'établir une distinction entre le latin classique, utilisé en prose ou en poésie, et le latin vulgaire, celui du peuple et qui a fortement influencé la plupart des langues romanes. Le ton de la correspondance est souvent moins formel, plus proche de la langue de la conversation. 
"Comme ma conversation, si nous étions assis ensemble ou si nous nous promenions ensemble - spontanée et simple : voilà comme je voudrais que soient mes lettres." (Sénèque, "Lettres à Lucilius", 75-1)
Sénèque. (Jacques Reattu, ©Musée Réattu, Arles.)

                                       L'écriture doit donc sembler "naturelle", comme un dialogue, sans les artifices propres à la littérature. Elle laisse aussi transparaître les états d'âme et les facettes les plus intimes de leur auteur :
"Dans ce cas, je suis du genre à ne pas oser dire ce que je sens et à ne pas vouloir écrire ce que je ne sens pas." (Cicéron, "Ad familiares", 2 - 4 - 1.)

                                       Il faut néanmoins garder présent à l'esprit que de nombreuses lettres font partie d'une œuvre littéraire, et n'ont jamais vraiment constitué les éléments d'une correspondance réelle. L'intention de leur auteur n'était pas de les adresser à un destinataire précis, mais de les rassembler afin de les publier. Il s'agit donc ici d'un artifice littéraire, simulant le ton simple et amical de la lettre et autorisant l'auteur à s'affranchir des règles de genre. Très franchement, un texte comme "De Rerum Natura" de Lucrèce tient davantage du traité philosophique que de la missive à un ami. L'exemple le plus frappant reste sans doute celui des célèbres "Lettres à Lucilius", rédigées par Sénèque :  publiées immédiatement après expédition, on en organise même des lectures en présence de leur auteur ! 

Scribe avec stylus et tablettes. (Hermann A.M. Mucke via Wikipedia.)

                                       Malgré tout, missives sincères ou simple procédé stylistique, les lettres rédigées dans l'Antiquité romaine demeurent riches d'enseignement et sont une clé inestimable pour tenter de pénétrer dans l'esprit des Romains, d'en comprendre les ressorts et les rouages. Certaines éclairent leur vie quotidienne, d'autres révèlent des personnalités entières mais toutes, finalement, ont en plus ceci de fascinant qu'elles nous sont parvenues, à des siècles voire des millénaires de distance. Distance géographique à l'époque, temporelle aujourd'hui : preuve qu'une lettre finit toujours par arriver à destination ! 

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